Tous droits réservés Océanne Müller
- Qui en veut ? demanda Sonia.
À peine avait-elle fini de poser cette question qu’ils l’entouraient tous, comme s’ils avaient peur de ne pas en avoir.
- Dis maman, y’en a à l’ananas ?
- Ils sont tous à l’ananas, avec de la crème de noix de coco, des bananes et quelques feuilles de menthe.
- C’est notre préféré !
Leur mère les regarda en souriant. Elle leur laissa le plateau puis retourna rejoindre les autres.
Accoudée au bar, Sonia observait les enfants du coin de l’œil, tout en discutant avec ses amies. Elle aimait beaucoup la plage de Maravillosa. Elle était si paisible. Les enfants y étaient en sécurité. Souvent, elle se demandait combien de temps cela durerait. Elle avait peur, car elle savait qu’un jour, les dragosaures tenteraient de venir semer la terreur chez eux, à Pacoville et dans tous ces petits coins de paradis où l’on vivait encore sans soucis. Maravillosa n’était pas encore prête à faire face à une telle attaque.
Sur une table située au fond du local, Pacoli et quelques ingénieurs de la ville présentaient aux responsables de Maravillosa un plan destiné à améliorer la sécurité de leur ville. Ils avaient eu l’occasion de visiter Pacoville et avaient été impressionnés par l’important dispositif de sécurité qui l’entourait.
- Quand pourra-t-on débuter les travaux ?
- D’ici trois semaines je pense. La plupart de nos ouvriers ont pris quelques jours de congés bien mérités.
- Je les comprends, je les comprends. Mais, venez donc mes amis, nous allons passer à table, le buffet est prêt ! Nous pourrons continuer notre discussion plus tard.
Et quel buffet ! Un vrai festin de roi. Difficile, en effet de choisir entre toutes ces couleurs, saveurs et odeurs :
- Gratin de wakamé, velouté aux quatre algues ou algues croustillantes enrobées de miel pour les herbivores friands des richesses de la mer. Sans oublier les nombreux fruits et légumes aux milles couleurs et saveurs ainsi que le parc libre service réservé aux herbivores.
- Gibiers, brochettes de pieuvre et requin, padek[1], terrines de poissons traditionnelles ou sucrées/acide pour les carnivores, sans oublier le parc libre service réservé aux carnivores.
Les habitants de Maravillosa étaient bien connus pour leur créativité en cuisine. Ils ne se contentaient pas d’aller chasser, mais savaient allier les saveurs et les couleurs. Ils avaient été les premiers dinosaures à essayer les aliments cuits, qui restaient exceptionnels tout de même, car ils n’étaient pas aussi digestes que les aliments crus. Les dinosaures des autres régions venaient de loin afin de découvrir ces plats hors du commun. Un vrai paradis culinaire pour les gourmets.
Pacota et ses amis étaient tranquillement installés à l’ombre d’un cocotier et savouraient un bol d’algues croustillantes enrobées de miel. Ses petites sœurs préféraient les chips d’aubergines séchées au soleil et enrobées de noix et de miel et les brochettes de fruits.
Le soleil baissait déjà à l’horizon mais les enfants ne montraient toujours aucun signe de fatigue. Anne, Louise et leurs amis étaient bien décidés à rester éveillés aussi longtemps que les grands. Elles voulaient faire la fête. Pourquoi pas après tout ? On était samedi, elles n’avaient pas école demain et puis elles ne savaient pas quand elles reviendraient passer tout un week-end à Maravillosa avec leurs amis.
L’ambiance était tellement agréable : le mouvement des vagues, le bruit de la mer, la température, tout leur donnaient envie de se baigner. Elles décidèrent donc d’aller nager un peu avec leurs amis. Elles furent vite rejointes par Sonia et les autres mamans.
Pacota avait préféré rester près du feu à discuter avec les autres jeunes. Ana se faisait du souci pour Tim qui était parti depuis mercredi à la recherche de ses sœurs, Marine et Coraline. Elles lui manquaient terriblement et il voulait tout mettre en œuvre pour les retrouver. Il ne supportait pas l’idée de les savoir mariées à des « brutosaures » comme il disait souvent. Elles étaient tout ce qu’il lui restait de sa famille, ses parents ayant été assassinés par les dinoterrors.
- Tu as des nouvelles de Tim ? lui demanda Pacota.
- Le dernier message que j’ai reçu date d’hier soir. Il disait être sur une piste…
- Ben, c’est une bonne nouvelle, non ?
- Oui et non, parce que c’est super dangereux. C’est vrai qu’il n’est pas parti seul, mais tu sais toi-même de quoi les dinoterrors sont capables.
- C’est vrai qu’ils sont sans cœur et sans pitié, mais crois-moi, Jeremy et Jean-Philippe sont des pros, ils sauront protéger Tim et l’aider à délivrer Marine, Coraline et leurs amies. Ne t’inquiète pas.
- Et puis, ajouta Julien, la police est restée sur place pour assurer la protection de Pacoville : elle pourra intervenir rapidement s’ils lancent un S.O.S[2]. Ils sont bien équipés ne t’inquiète pas. Allons faire un tour au parc pour nous changer un peu les idées.
- J’aimerais bien te croire, mais j’ai comme un mauvais pressentiment.
- Allez viens, cela ne sert à rien de te torturer ainsi.
Le parc d’attraction n’était pas loin de la plage. Après avoir prévenu leurs parents, Pacota et ses amis allèrent faire un tour en ville. Entre temps, Anne et Louise, qui en avaient assez de nager, étaient sorties de l’eau. Elles étaient maintenant assises autour du feu à déguster des chips d’aubergines enrobées de noix et de miel avec leurs amis.
- Dis maman, on peut aller au parc ? On veut voir Pacota.
- Non, c’est bientôt l’heure du dodo pour les p’tits dinos.
- On n’est pas petites !
- Écoutez les filles, vous vous êtes couchées trop tard hier soir et je crois que vos amis ne vont pas tarder à aller au lit eux aussi.
- Okeeeyyyyyyy. Mais c’est pas juste !
- Vous pouvez rester encore quelques minutes avec vos amis. Ensuite on ira se brosser les dents et au dodo.
Anne et Louise savaient que cela ne servait à rien d’insister : il était déjà 21 heures. Dès qu’elles s’eurent brossé les dents, leur maman les mis au lit et leur raconta une histoire. Elle resta un moment avec elles afin de s’assurer qu’elles dorment, puis referma la tente. Ensuite, elle alla rejoindre les autres afin de discuter, autour d’un verre, du programme du lendemain. Elle avait prévu d’organiser un pique-nique dans le parc avec les plus jeunes, et profiter ensuite de la plage le plus longtemps possible. Le départ pour Pacoville était prévu vers 18 heures.
Pacota et ses amis rentrèrent vers 23h30. Le feu était presqu’éteint ; ils rajoutèrent du bois et restèrent assis quelques minutes à discuter tout en admirant le reflet de la lune sur la mer. Tout à coup Claudia proposa d’aller nager un peu.
- Un bain de minuit ?
- Et pourquoi pas ?
La température de l’eau était tellement agréable, qu’ils n’avaient pas du tout envie d’en sortir. Des dizaines de poissons sautaient autour d’eux. Yan qui était carnivore ne se refusa pas ce snack.
- Hey, les jeunes, vous avez l’intention de passer la nuit dans l’eau ?
- C’est bon, c’est bon on vient !
Sonia, qui venait de rajouter du bois au feu semblait attendre qu’ils sortent de l’eau. Pacota qui avait reconnu la voix de sa mère fut la première à sortir.
- Quelque chose ne va pas maman ? Ta voix est étrange.
- Ton père vient de recevoir un message du service d’ordre. C’est possible qu’il ne soit plus là demain matin lorsque vous vous réveillerez.
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Tim à demandé du renfort. Nous en saurons plus demain matin. Ton père est en communication avec eux. Mais là il faut que tu ailles au lit. Et surtout, pas un mot à Ana, entendu ?
- C’est clair. Elle n’arriverait pas à dormir.
- Allez, bonne nuit ma chérie.
- Bonne nuit maman.
[1] Poisson fermenté
[2] Signal de détresse
À peine avait-elle fini de poser cette question qu’ils l’entouraient tous, comme s’ils avaient peur de ne pas en avoir.
- Dis maman, y’en a à l’ananas ?
- Ils sont tous à l’ananas, avec de la crème de noix de coco, des bananes et quelques feuilles de menthe.
- C’est notre préféré !
Leur mère les regarda en souriant. Elle leur laissa le plateau puis retourna rejoindre les autres.
Accoudée au bar, Sonia observait les enfants du coin de l’œil, tout en discutant avec ses amies. Elle aimait beaucoup la plage de Maravillosa. Elle était si paisible. Les enfants y étaient en sécurité. Souvent, elle se demandait combien de temps cela durerait. Elle avait peur, car elle savait qu’un jour, les dragosaures tenteraient de venir semer la terreur chez eux, à Pacoville et dans tous ces petits coins de paradis où l’on vivait encore sans soucis. Maravillosa n’était pas encore prête à faire face à une telle attaque.
Sur une table située au fond du local, Pacoli et quelques ingénieurs de la ville présentaient aux responsables de Maravillosa un plan destiné à améliorer la sécurité de leur ville. Ils avaient eu l’occasion de visiter Pacoville et avaient été impressionnés par l’important dispositif de sécurité qui l’entourait.
- Quand pourra-t-on débuter les travaux ?
- D’ici trois semaines je pense. La plupart de nos ouvriers ont pris quelques jours de congés bien mérités.
- Je les comprends, je les comprends. Mais, venez donc mes amis, nous allons passer à table, le buffet est prêt ! Nous pourrons continuer notre discussion plus tard.
Et quel buffet ! Un vrai festin de roi. Difficile, en effet de choisir entre toutes ces couleurs, saveurs et odeurs :
- Gratin de wakamé, velouté aux quatre algues ou algues croustillantes enrobées de miel pour les herbivores friands des richesses de la mer. Sans oublier les nombreux fruits et légumes aux milles couleurs et saveurs ainsi que le parc libre service réservé aux herbivores.
- Gibiers, brochettes de pieuvre et requin, padek[1], terrines de poissons traditionnelles ou sucrées/acide pour les carnivores, sans oublier le parc libre service réservé aux carnivores.
Les habitants de Maravillosa étaient bien connus pour leur créativité en cuisine. Ils ne se contentaient pas d’aller chasser, mais savaient allier les saveurs et les couleurs. Ils avaient été les premiers dinosaures à essayer les aliments cuits, qui restaient exceptionnels tout de même, car ils n’étaient pas aussi digestes que les aliments crus. Les dinosaures des autres régions venaient de loin afin de découvrir ces plats hors du commun. Un vrai paradis culinaire pour les gourmets.
Pacota et ses amis étaient tranquillement installés à l’ombre d’un cocotier et savouraient un bol d’algues croustillantes enrobées de miel. Ses petites sœurs préféraient les chips d’aubergines séchées au soleil et enrobées de noix et de miel et les brochettes de fruits.
Le soleil baissait déjà à l’horizon mais les enfants ne montraient toujours aucun signe de fatigue. Anne, Louise et leurs amis étaient bien décidés à rester éveillés aussi longtemps que les grands. Elles voulaient faire la fête. Pourquoi pas après tout ? On était samedi, elles n’avaient pas école demain et puis elles ne savaient pas quand elles reviendraient passer tout un week-end à Maravillosa avec leurs amis.
L’ambiance était tellement agréable : le mouvement des vagues, le bruit de la mer, la température, tout leur donnaient envie de se baigner. Elles décidèrent donc d’aller nager un peu avec leurs amis. Elles furent vite rejointes par Sonia et les autres mamans.
Pacota avait préféré rester près du feu à discuter avec les autres jeunes. Ana se faisait du souci pour Tim qui était parti depuis mercredi à la recherche de ses sœurs, Marine et Coraline. Elles lui manquaient terriblement et il voulait tout mettre en œuvre pour les retrouver. Il ne supportait pas l’idée de les savoir mariées à des « brutosaures » comme il disait souvent. Elles étaient tout ce qu’il lui restait de sa famille, ses parents ayant été assassinés par les dinoterrors.
- Tu as des nouvelles de Tim ? lui demanda Pacota.
- Le dernier message que j’ai reçu date d’hier soir. Il disait être sur une piste…
- Ben, c’est une bonne nouvelle, non ?
- Oui et non, parce que c’est super dangereux. C’est vrai qu’il n’est pas parti seul, mais tu sais toi-même de quoi les dinoterrors sont capables.
- C’est vrai qu’ils sont sans cœur et sans pitié, mais crois-moi, Jeremy et Jean-Philippe sont des pros, ils sauront protéger Tim et l’aider à délivrer Marine, Coraline et leurs amies. Ne t’inquiète pas.
- Et puis, ajouta Julien, la police est restée sur place pour assurer la protection de Pacoville : elle pourra intervenir rapidement s’ils lancent un S.O.S[2]. Ils sont bien équipés ne t’inquiète pas. Allons faire un tour au parc pour nous changer un peu les idées.
- J’aimerais bien te croire, mais j’ai comme un mauvais pressentiment.
- Allez viens, cela ne sert à rien de te torturer ainsi.
Le parc d’attraction n’était pas loin de la plage. Après avoir prévenu leurs parents, Pacota et ses amis allèrent faire un tour en ville. Entre temps, Anne et Louise, qui en avaient assez de nager, étaient sorties de l’eau. Elles étaient maintenant assises autour du feu à déguster des chips d’aubergines enrobées de noix et de miel avec leurs amis.
- Dis maman, on peut aller au parc ? On veut voir Pacota.
- Non, c’est bientôt l’heure du dodo pour les p’tits dinos.
- On n’est pas petites !
- Écoutez les filles, vous vous êtes couchées trop tard hier soir et je crois que vos amis ne vont pas tarder à aller au lit eux aussi.
- Okeeeyyyyyyy. Mais c’est pas juste !
- Vous pouvez rester encore quelques minutes avec vos amis. Ensuite on ira se brosser les dents et au dodo.
Anne et Louise savaient que cela ne servait à rien d’insister : il était déjà 21 heures. Dès qu’elles s’eurent brossé les dents, leur maman les mis au lit et leur raconta une histoire. Elle resta un moment avec elles afin de s’assurer qu’elles dorment, puis referma la tente. Ensuite, elle alla rejoindre les autres afin de discuter, autour d’un verre, du programme du lendemain. Elle avait prévu d’organiser un pique-nique dans le parc avec les plus jeunes, et profiter ensuite de la plage le plus longtemps possible. Le départ pour Pacoville était prévu vers 18 heures.
Pacota et ses amis rentrèrent vers 23h30. Le feu était presqu’éteint ; ils rajoutèrent du bois et restèrent assis quelques minutes à discuter tout en admirant le reflet de la lune sur la mer. Tout à coup Claudia proposa d’aller nager un peu.
- Un bain de minuit ?
- Et pourquoi pas ?
La température de l’eau était tellement agréable, qu’ils n’avaient pas du tout envie d’en sortir. Des dizaines de poissons sautaient autour d’eux. Yan qui était carnivore ne se refusa pas ce snack.
- Hey, les jeunes, vous avez l’intention de passer la nuit dans l’eau ?
- C’est bon, c’est bon on vient !
Sonia, qui venait de rajouter du bois au feu semblait attendre qu’ils sortent de l’eau. Pacota qui avait reconnu la voix de sa mère fut la première à sortir.
- Quelque chose ne va pas maman ? Ta voix est étrange.
- Ton père vient de recevoir un message du service d’ordre. C’est possible qu’il ne soit plus là demain matin lorsque vous vous réveillerez.
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Tim à demandé du renfort. Nous en saurons plus demain matin. Ton père est en communication avec eux. Mais là il faut que tu ailles au lit. Et surtout, pas un mot à Ana, entendu ?
- C’est clair. Elle n’arriverait pas à dormir.
- Allez, bonne nuit ma chérie.
- Bonne nuit maman.
[1] Poisson fermenté
[2] Signal de détresse